Bonjour à tous,

Une petite compilation de ce qui a plu depuis le mois de juin et qui pourra peut être nourrir vos platines ce noël. Pour passer l'hiver au coin du feu rien ne vaut les petits ensembles de musique intimiste. On a déjà évoqué l'album du oudiste Anouar Brahem « le pas du chat noir » avec François Couturier (piano) et Jean-Louis Matinier (Accordéon).


Pour des compositions un peu plus épicées, les californiens de Tin Hat Trio avec leur album « book of silk » sauront saupoudrer vos soirées d'une musicalité délicate. Les talentueux multi instrumentistes sont Rob Burger (accordéon, piano, basse, harmonica), Carla Kihlstedt (violon, trompette, voix), Mark Orton (guitare, banjo) et la participation notable de Zeena Parkins (harpe) et Bryan Smith (tuba) et plein d'autres.
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Entre ces deux voyages, arrêtons nous en Islande où Olafu Arnalds (piano, synthétiseurs) & Alice Sara Ott (violon) revisitent Chopin à leur façon.
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Une fois passé par la nuit islandaise, nous sommes prêts à nous risquer dans le bizarre d'un jazz plizz brésilien où les trois compères réussissent le tour de force de fusionner des airs d'instruments ruraux -- avec tout ce qu'ils ont de kitsch -- en une œuvre moderne et déconcertante. Simone Sou (percussions, cloches, samples), Guilherme Kastrup (batterie), Benjamim Taubkin (piano).


Retour en France et plus précisément à Montpellier d'où viennent les musiciens de Fanga et si on voulait faire un hommage à Fela Kuti, ce serait bien à eux qu'on demanderait d'investir la scène. Sur leur album « natural juice » ils sont d'ailleurs accompagnés de l'ex batteur de la star (Tony Allen) et de Segun Damisa. Incontournable pour les fans d'afrobeat.


Et puisque nous en sommes à la musique de genre, dans la veine des musiques de l'Europe de l'est cette fois, et plus particulièrement des musiques bulgares,l'album Usztijo du groupe Dikanda est une pépite


Pour finir, une petite incartade dans le monde la musique utopiste avec Pascal Ayerbe qui excelle dans la musique narrative composée à l'aide de rapes, pouic pour bébés, scies, casseroles etc. Son album la tête en l'air s'écoute d'ailleurs sans lassitude. Il n'est pas sur deezer mais allez voir son site.

Pour finir encore, allez faire un tour sur le funk groovy de l'album Mansaadi de Sandra N'kaké, la guitare et la voix douce-amère de Blick Bassy sur son album Akö


Pour finir enfin, je veux vous faire part de ma découverte de l'incroyable voix de Ghada Shbeir. Elle chante d'habitude des chants religieux maronites très dépouillés et embrasse sur l'album « Al Qasida » (le poème) le registre de la poésie arabe d'Abdul Aziz Saud al Babtain. Certains passages sont à couper le souffle, ce CD se fait malheureusement rare chez les revendeurs.

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Il y a également pas mal de trucs intéressant coté musique électronique et si vous le souhaitez, j'ouvrirai un fil dédié à ce genre.

Bonne écoute.

Amicalement,
Grégoire

miam... Merci Grégoire!

Bonjour à tous,

Pour clore cette (déjà riche) sélection, je voudrais vous parler de quelques tirages qui ont retenu mon attention (et ma platine) pendant ces fêtes.



Le premier est un oubli de la sélection précédente mais à chaque fois que les instrumentistes de Swara font vibrer les HP du salon, je me dis qu'il faut que j'en parle. Cithare, violon, flûte, oud magnifiquement mis en son par Hector Zazou qui a notamment officié au Boudda Bar à Paris et nous a quitté en 2008 à l'âge de 60 ans. Cela pourrait être un remix électro de plus (de trop?) mais ce n'est pas le cas. L'attention est bien portée sur le son des instruments qui envahissent tout l'espace devant l'auditeur et invitent au voyage intéreur, un album tout à fait compatible avec la médecine douce … quel beau travail.



Je vous avais déjà parlé du précédent album de ce groupe parisien « a night in Abyssinia ». Ils reviennent toujours versé dans l'éthio-jazz en fusionnant parfois avec du hip-hop et c'est étonnant de constater combien ces styles peuvent se mélanger. Ils sont rejoints sur cet album par quelques natifs qui viennent épicer le swing du groupe avec des paroles éthiopiques. Le nom de l'album est d'ailleurs un clin d'œil à la capitale de ce pays Addis-Abeba qui signifie nouvelle fleur en amharique.



Cet album est une perle. Je vous avoue ne plus être un grand fan de reggae tant le style est aujourd'hui stéréotypé et réducteur. Alors qu'est ce qui fait le charme de cet album ? Peut être une formation en trio de musiciens acoustiques, peut être le rythme teinté parfois de saveur aftobeat voire soukouss que le batteur distille … en tout cas sûrement les chants à 3 voix de ces musiciens anglais qui signent là un album délicat, hors piste et minimaliste qui fait chaud au cœur.



Certains d'entre vous vont penser que je radote. C’est sans doute vrai mais comment ne pas vous parler une deuxième fois de cet OVNI de la MPB (musique populaire brésilienne) ? Au bout de pas mal d'écoutes, j'ai trouvé à quoi cet album me fait penser : aux Beatles. Alors non ce n'est pas une énième mouture réchauffée du quatuor anglais ni même un erzatz de pop anglaise non non ! Tout ce qu'il y a la dedans est authentique et ils seraient sans doute surpris eux même par cette analogie. On y retrouve une fraîcheur naïve, un élan vigoureux au travers les riffs d'un rock progressif confinant parfois au psychédélique mais aussi des constructions musicales complexes où les instruments brésiliens (kuika, pandeiro) côtoient la batterie et les samples servis par de pro aguerris de la scène brésilienne … tout ça dans un album de pop pétillante. Si les écoutes que vous feriez sur internet de cet album vous donnaient envie de vous procurer le CD, faîtes moi signe, il leur en reste, on peut faire une commande groupée.

Je vous souhaite de bonnes écoutes.

Amicalement,
Grégoire