A mon avis, le problème n'est pas dans la choix de la technologie SE ou PP, mais dans les contraintes de chacune des deux options qui autorisent ou interdisent certaines solutions.
Un SE est déjà obligatoirement en classe A et, partant, ne demande pas de pointes de courant à l'alimentation qui restera donc stable.
Les triodes traditionellement utilisées (mais aussi dans une large mesure les penthodes avant saturation) produisent essentiellement des harmoniques paires, mieux supportées par l'oreille.
Indirectement, ceci permet de n'utilser que peu (voire pas du tout) de contre réaction avec, pour conséquence, un coefficient d'ammortissement assez bas laissant ainsi "chanter" les hauts parleurs ce qui peut être la meilleure ou la pire des choses ..., selon le haut parleur !
Un PP est souvent en AB parceque la puissance délivrée est plus grande (et qu'il est plus facile de vendre un ampli de 100W qu'un 20W !).
Du coup, il faut que l'alimentation soit capable de supporter les variations de courant propre à ce mode sans s'écrouler.
C'est souvent -indirectement- ce qui justifie le choix d'un ampli surdimensionné pour rester dans une plage de fonctionnement bien en deçà des limites et ainsi de moins solliciter l'alimentation.
Les PP annulent plus ou moins les harmoniques paires, ne reste plus que les impaires (celles qui sonnent faux: l'octave de la quinte).
Rien n'interdit de concevoir un PP qui se démarque des réalisation commerciales des années 50, la plupart inspirées de Messieurs Williamson, Hafler & Keroes ou Mullard.... suivez mon regard !
(Se souvenir aussi que le Williamson original utilisait des KT66 en triode, pas en penthode ni en UL).
Les penthodes sont moins tolérantes aux variations de charge que les triodes ce qui conduit à utiliser plus de CR pour les maitriser avec pour conséquence difficilement évitable d'étaler le spectre de distortion (moins d'harmonique 2 ou 3, mais plus de 5 ou 7, en bref les moins supportables).
C'est ce qui nous manque: un PP de triodes
Yves.