TheBigLebovsky a écrit:
pas tout à fait. En URSS ce n'était pas du communisme mais du Stalinisme, dérive du communisme.
Staline est arrivé au pouvoir par une idée révolutionnaire appelée communisme mais s'en ai juste servi pour arriver au pouvoir et faire une dictature Stalinienne.
Pascal
Avant Staline, il ne faut pas oublier la dictature qui existait sous Lenine qui voulait imposer la révolution communiste en Europe par les armes jusqu'à sa tentative échouée d'envahir la Pologne par la force. Certe il n'avait pas la même vision politique que son successeur mais son Union des Républiques Socialistes Soviétiques à été batie sur une guerre civile, des annexions violentes, des massacres, de repressions, des internements en camps (déjà !), etc…
Staline (litteralement "homme d'acier") dès son accession au pouvoir s'engage dans la collectivisation forcenée mais aussi le culte de la personne, sans oublier l'élimination systématique de ses opposants politiques soit par exécution soit par déportation. Le tout par le biais d'un état policier, par des procès publiques montés de toute pièce, etc, etc…
Bref Lenine comme Staline se réclamait d'un "communisme" qui n'a strictement rien à voir avec le communisme ou même la phase "socialiste" tel que l'avait immaginé Marx.
Dans les deux cas il s'agissait avant tout de dictatures basées sur une vision de la société qui élimine tous ceux qui sont considérés comme génants (même s'il ne le sont pas). Sur ce point, c'est très proche de ce qu'à fait Hitler avec sa vision de la "société parfaite". Même si l'idéologie n'était pas raciale en URSS, les motivations d'éliminer tout ce qui ne rentrait pas dans le cadre et les moyens développés pour y parvenir étaient finalement les mêmes.
Quand au résultat même si certains pinaillent sur quelques millions de morts en plus ou en moins…
http://www.faits-et-documents.com/bilan ... lenine.htm
Ça n'enlève rien aux personnes qui ont cru au communisme en Europe, qui se sont battu en son nom en espagne ou dans la résistance. Entre un idéal communiste qu'avait certaines personnes et ce qu'était devenu cet idéal en URSS, il y avait un monde… d'horreurs.
Petit panagérique :
De 1918 à 1920, la guerre civile russe et le communisme de guerre continuent à faire rage dans toute la Russie. Les deux camps recourent aux prises d'otages, exécutions sommaires et expéditions punitives. Certaines sources dénombrent de 100 000 à 500 000 exécutions sommaires durant la guerre civile
Déportation collective des "Koulaks" ou prétendus tels en URSS stalinienne, pendant la collectivisation des terres(1930-1933). L'historien Nicolas Werth qualifie de "déportation-abandon" le sort de centaines de milliers de familles paysannes conduites brutalement et à la hâte en Sibérie et abandonnées sur place à leur sort, alors qu'il n'existe pour les accueillir ni logements ni infrastructures de vie, de soins, d'éducation, etc. Elle aurait touché 2.2 millions de personnes.
Déportation sous Staline de nombreux opposants, purgés ou simples victimes arbitraires de l'État totalitaire vers les camps du Goulag, de 1929 à 1953, et notamment à l'époque de la Grande Terreur (1937-1939). L'historienne Anne Applebaum estime que 18 millions de Soviétiques ont connu la déportation en camp de travail et 6 millions l'exil forcé au-delà de l'Oural, soit un adulte sur cinq pendant cette période (Goulag. Une histoire, tr. Grasset, 2005).
Déportation collective de minorités ethniques soviétiques, soit proches des frontières (cas en 1936-1938 des Coréens, Chinois, Polonais, Finnois, Lettons, etc.), soit annexées lors du Pacte germano-Soviétique (300.000 Polonais, de nombreux Moldaves, Baltes, etc.), ou encore accusées - en général à tort - de collaboration avec l'envahisseur allemand (Allemands de la Volga et du reste de l'Union en 1941, Tchétchènes-Ingouches, Tatars de Crimée, Kalmouks, Karatchaïs, etc. en 1944).
La déportation des 600.000 Tchétchènes, accomplie en six jours seulement par le NKVD, en mars 1944, représente la déportation la plus intensive jamais réalisée.