DP
---J'ai linéarisé la phase (et donc l'impédance) de mes graves de 38 cm avec un "RLC série" placé en parallèle aux bornes du HP.
Sans correction la phase variait de +50° à -50°.
Aprés correction, elle tient dans 10°.
[...]
Cette aprés midi, j'ai linéarisé la phase (et donc l'impédance) des large-bandes dans les aigus avec un RC.
Aprés correction la phase reste entre +1° et -7° de 200 à 20000 Hz, avec des variations très douce.
L'écoute est améliorée...---
La linéarisation de l'impédance par ajout d'un RLC série aux bornes des HP ne linéarise rien du tout pour ce qui concerne la phase de sa sortie acoustique. Elle n'a pour seule action que de faire voir à ce qui précède le HP une impédance linéaire avec la fréquence, c'est à dire résistive.
En multi-amplification, le HP ne voit que la très faible impédance de l'ampli (ici à fort facteur d'amortissement) qui l'alimente. En présence du circuit RLC en parallèle sur le HP, la tension que délivre l'ampli ni le courant qui traverse le HP ne varient en aucune façon, la phase reste donc strictement identique. Ce serait trop beau qu'on puisse ainsi linéariser la phase de l'émission acoustique des HP, ambition de tous les concepteurs, avec la méthode Pétoin.
C'est de l'électronique et une nouvelle démonstration de la sempiternelle aisance du manipulateur vis à vis des notions d'électro-acoustique les plus élémentaires.
S'il y a une différence perceptible à l'écoute avec la manipulation décrite, c'est ailleurs que dans la prétention à une courbe d'impédance plate qu'il faut chercher l'explication.
Pour faire varier a phase sans toucher à la réponse en fréquence, il faut faire appel à des filtres passe-tout, pas très souples, ou faire appel à des techniques numériques. Je n'ai pas déterminé si c'était possible avec un DCX2496.
DP
---Donc maintenant quand je lirai de sa part une info erronée, je demanderai, et obtiendrai, qu'elle soit effacé.
Cela fait trois ans que les conneries durent, cela suffit.---
Combien sont ceux qui ont demandé l'effacement d'infos erronées sur un site ?
Et qui ne l'ont pas obtenu !
Parce que l'auteur se refusait à modifier ce dont il n'était pas convaincu.
Ces infos erronées (le concept de la correction de phase ci-dessus, par exemple) ça doit faire cinq ans qu'elles y figurent.
Signalons que dans le domaine audio, Wikipedia contient nombre d'informations erronées.
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A propos du texte de Francis Ibre qui ouvre ce fil,
http://www.elektor.fr/forum/forum/reali ... 5143.lynkx
j'ai poste quelques réflexions sur le forum Audax mais elles n'ont suscité aucun écho. Je les retranscris ici, légèrement modifiées.
Francis Ibre souligne avec raison la forte possibilité que le signal, lors de son cheminement des micros de prise de sons aux haut-parleurs finaux subisse, une ou plusieurs inversions de phase absolue, à laquelle il donne aussi le nom bienvenu de polarité, dont il est donc difficile d'en être très sûr.
Si, comme il l'affirme, celle-ci est auditivement très sensible, une manipulation d'un commutateur inversant simultanément la polarité sur chaque voie devrait facilement permettre de retrouver la bonne polarité du signal suivant les enregistrements. C'est extrêmement simple à réaliser soit avec un commutateur multipolaire inséré dans les liaisons ampli-enceintes soit avec un circuit intégré ou encore un transformateur et quelques composants annexes. Chacun peut donc tester à peu de frais sa propre sensibilité à la phase absolue sur le long terme. A noter que Hiraga a prétendu que l'inversion de phase au niveau électronique n'avait pas le même effet que l'inversion des fils au niveau des HP !
Réapparu il y a peu, le sujet de la phase absolue a beaucoup agité la presse britannique dans les années 80. L'influence de sa lecture a fait que j'ai trouvé une "amélioration" quand j'ai inversé le branchement de mes câbles HP, lesquels étaient - cela vaut le coup d'être noté - sans reproche en ce qui concerne la réponse impulsionnelle (HP Jordan). Quelque temps après, j'ai rebranché mes câbles dans leur sens original. Nouvelle amélioration ! J'ai joué quelque temps à ce petit jeu des inversions. Comme, au bout du compte, aucune préférence ne se dégageait sur le long terme pour un branchement dans un sens ou dans l'autre, je me suis lassé et j'en ai conclu que mes lectures m'écartaient de l'écoute de la musique en attirant mon attention sur un aspect bien secondaire de la reproduction, sur lequel, pour ce que j'en sais, les psycho-acousticiens n'ont pas d'avis bien tranchés.
Une certaine incompréhension s'est emparée de moi lorsque Francis Ibre aborde le sujet de ses enceintes acoustiques où tous les HP ont le même sens de branchement. Il lance à l'occasion une pique à l'égard de personnes qualifiées de "spécialistes auto-proclamés" (n'en est-il pas un ?) qui ont critiqué publiquement sa méthode.
Dans une logique perfectionniste, la démarché de ces "spécialistes" qui cherchent à obtenir d'une enceinte une bonne réponse impulsionnelle paraît pourtant légitime. Qu'importe le sens de branchement des HP : ce qui compte c'est la forme du front d'onde que constitue la somme des émissions des HP (j'ai mis du temps à le comprendre). En cas de recul de certains HP, comme le pratique Francis Ibre, le front d'onde a de plus quelques chances d'être altéré par des surfaces réfléchissantes proches du point d'émission des HP.
Le deuxième post de ce fil, signé Thend, était propre à mettre la puce à l'oreille à propos de ce qu'affirme Francis Ibre. Bien que cela lui ait été déjà signalé, ce dernier semble oublier que réponse dans le domaine fréquentiel, quand on tient compte de la phase, et réponse dans le domaine impulsionnel ne sont que deux reflets différents d'un comportement unique : si, en fréquence sinsoïdale glissante, un système a une réponse sans rotation de phase, il aura une réponse impulsionnelle parfaite et inversement.
L'extrait du livre de Ibre donné sur le lien Elektor m'a passablement interloqué.
Résumons : selon son auteur, un ampli à triode (précisons : unique, c'est à dire un ampli "single-ended") à non-linéarité d'ordre 2 (qui génère donc de l'harmonique 2) pourrait compenser la "mauvaise" restitution d'un signal asymétrique par un HP électro-dynamique qui est affecté d'un non-linéarité d'ordre 3 (qui génère de l'harmonique 3) à haut niveau.
C'est concevable pour une relation unique, à un certain niveau et une certaine fréquence.
Mais considérons deux fréquences f1 et f2 écartées de deux octaves (f2 = 4 x f1) reproduites au même niveau par un même HP en mode piston et à la courbe de réponse en fréquence linéaire.
A niveau constant, le débattement d'un HP diminue de 4 fois quand la fréquence double. A niveau constant, le débattement à f2 est donc 16 fois moindre qu'à f1.
Mais l'ampli qui l'alimente ne voit pas son excursion en tension changer entre f1 et f2, sa non-linéarité est donc la même à f1 et f2. La non-linéarité du HP qui peut être sensible à f1 ne l'est plus pour une excursion 16 fois moindre à f2. Le relation des non-linéarités respectives de l'ampli et du HP qui pouvait peut-être corriger la réponse à f1 a complètement disparu à f2.
Les dires de Ibre méritaient d'être étayés par une analyse mathématique plus approfondie : les fonctions de transfert globales à différents niveaux ne sont pas montrées.
Si les amplis single-ended ont des vertus sonores, il faut aller les chercher ailleurs que dans le raisonnement de Francis Ibre qui me paraît tendancieux d'autant plus que son ornement graphique le pare des vertus de la science.