Bonjour,
Aucune chance sérieuse

de trouver la self parfaite à point milieu qui pourrait "équilibrer" (en opposition de phase) le potentiel alternatif appliqué aux extrémités du filament de 300B.
Et encore faudrait-il que la répartition de la résistance "intrinsèque" du filament soit "linéairement" répartie sur la longueur dudit filament (qui fait aussi office de cathode pour une 300B). et là , on frise l'utopie ...
Pour un chauffage en alternatif, la seule solution acceptable

est de mettre aux bornes du filament (et donc du courant de chauffage alternatif), un potentiomètre linéaire de 50 à 100 Ohms et 3 ou 4 Watts , dont le

ur est relié à la référence "zéro volt" de l'étage.
Ensuite on règle ce potar "à l'oreille", ou mieux au scope, pour obtenir le ronflement minimum.
Le chauffage du filament d'une 300B peut-être aussi réalisé en courant continu, parfaitement filtré et régulé de manière à limiter les résidus de 100 Hz et tenter d'éradiquer au mieux les pics de commutation imputables au redresseur (surtout dans le cas de diodes silicium).
Mais il y a diverses contraintes de réalisation pour un chauffage de 300B en continu (alternatif redressé) :
Il faut d'abord :
- que la tension efficace de sortie des enroulements de chauffage du transfo d'alim soit d'au moins 7,5 volts (avec self) ... NB : pour la majorité de transfos prévus à l'origine pour le chauffage des 300B en alternatif, ce n'est généralement pas le cas

...
- que le redressement soit fait correctement (diodes silicium rapides conseillées),
- que le condensateur réservoir de tête de filtre soit de forte valeur (environ 5000 à 10000 µF), ce qui n'est guère supportable pour un redressement par une valve (redresseur à tube) qui "décèdera" alors à court terme ...)
- que la self de filtrage (facultative) soit de forte valeur (et si possible de faible résistance interne (le rêve !) , par exemple 10H, voire plus ...
- que le condensateur de "queue" de filtre soit d'une valeur au minimum aussi importante que le condo de "tête "de filtre,
- que l'on utilise derrière une régulateur à faible impédance spécifique (type low-drop pour éviter les pertes "ohmiques" en ligne et favoriser son effet régulateur),
- que ce régulateur soit lui-même correctement "re-filtré" en sortie
- que ce régulateur supporte au minimum un courant de 3 ampères (par tube 300B) en utilisation continue (refroidisseur thermique largement calculé plus que probable ...), afin de conserver un derating suffisant (marge de sécurité).
NB : les tubes 300B "modernes" JJ , Shugang , EH/Sovtek, etc, ... consomment généralement 1,4 A pour le chauffage alors que les tubes 300B anciens (300B WE par exemple sont donnés pour 1,2 A ...), donc en tenir compte .
C'est quand même plus simple avec un PP (même de 300B) qui supportera pratiquement sans "ronflette" un chauffage en alternatif ...
Pour les schémas de chauffage 300B en alternatif redressé, jettes un cil sur la réalisation SE 300B de Diafan ou de Yves , il ont dû faire un truc efficace (sans self) , perfectionnistes comme je les connais ...
http://diafan.free.fr/Mono300B.gif.
http://www.dissident-audio.com/SE_300B/KISS/2.gif Mais j'ai une expérience récente du re- câblage d'un 300B ronfleur "grave" sur des HP haut rendement (110 dB environ), pour un silence quasi-parfait, la self (facultative) arrange bien les "bidons" ...
Bonne réflexion
Daniel