Bonjour,
Pour ne pas polluer un autre sujet, j'ai décidé d'en ouvrir un dédié à ce mode de couplage.
Je propose, dans ce premier post, une formule donnant l'impédance de sortie d'un tube de puissance chargé à l'anode et à la cathode suivant un ratio
k.
Lorsque k=1, la cathode n'est pas chargée, tout est à l'anode. Lorsque k=0, c'est un suiveur.
La formule à laquelle j'aboutis par calcul est la suivante :
Zout = 1 / ( gm*(1-k) + 1/Rint ) où gm est la pente du tube et Rint, sa résistance interne.
L'impédance de sortie baisse à mesure que l'image du signal d'anode est réinjecté dans le circuit de cathode
Voici la démonstration :
Tout d'abord, le courant qui parcourt l'enroulement d'anode et de cathode est le même. Seule la tension à leurs bornes respectives diffèrent.
On appelle Vs la tension reflétée du secondaire au primaire du transfo de sortie : on aura donc aux bornes de l'enroulement d'anode
k*Vs tandis qu'aux bornes de l'enroulement de cathode
(1-k)*Vs.
La mesure de l'impédance de sortie peut se faire en mettant à la masse l'électrode d'entrée et en imposant une tension à la sortie. On mesure le courant et le rapport donne l'impédance de sortie du dispositif.
On peut alors considérer les enroulements d'anode et de cathode comme des générateurs (on pourrait ensuite compliquer en intégrant les résistance internes de chaque enroulement). On aura alors une source de tension
k*Vs parcourue par un courant
Is pour l'anode et une source de tension
(1-k)*Vs parcourue par un courant
Is à la cathode.
Le point délicat consiste à orienter les sources de tension correctement : convention "générateur" et respecter le sens du courant par rapport à la "source de courant" du tube.
Le tube est remplacé par son schéma équivalent petit signal : une source de courant d'une certaine résistance interne pilotée par une tension. L'éventuelle réaction d'écran est ignorée.
Voici un schéma qui résume :
http://www.hebergementimages.com/image-a685b26e6780f77774459e8cdb945a64_impedance-CFB-1.gif.htmlLe courant
Is est la somme des courants circulant dans la source de courant,
gm*Vgk et dans sa résistance interne
(Va-Vk) / Rint = (k*Vs + (1-k)*Vs) / Rint = Vs / Rint. On remarque aussi que
Vgk = (1-k)*Vs.
D'où
Is = gm*(1-k)*Vs + Vs / Rint, et finalement :
Zout = Vs / Is = 1 / ( gm*(1-k) + 1/Rint )On remarque que lorsque k = 1, on retrouve Zout = Rint (charge d'anode totale) et lorsque k = 0, Zout = 1/gm // Rint # 1/gm si Rint très grande.
Maintenant, on peut s'intéresser à l'évolution de Zout en fonction de k...
J'ai choisi gm = 5.7mS et Rint = 38kOhms, ça correspond aux data d'une 807. C'est là que le simulateur est magique...
Je me suis amusé à faire varier k entre 0 et 1 et j'observe l'impédance de sortie.
Voici le résultat :
http://www.hebergementimages.com/image-8b6d687bd49e21e9e48e42c234714c83_impedance-CFB-2.gif.htmlOn s'aperçoit que l'impédance est divisée par plus de 10 avec seulement 10% de cathode feedback

!!
Alors pourquoi aller chercher des 50% voir 100%?? Si ce n'est pour augmenter démesurément le drive?!
Intérêt réel du cathode follower de puissance?? Et la linéarité là dedans?
JB